Dans notre passion, la pêche en bateau, l’utilisation d’un sondeur est devenue incontournable pour deux raisons : la première est fondamentale. Pour des questions de sécurité, il important de savoir dans quelle profondeur d’eau on navigue. La deuxième : pour la pêche au leurre en dérive, à la traîne ou à soutenir, il est important de connaître la nature des fonds où l’on évolue.
Pourtant beaucoup de personnes pensent qu’en premier lieu un sondeur sert à la détection du poisson. Certes cet appareil peut vous aider à localiser des poissons isolés ou des bancs de poissons mais dans un premier temps je pense qu’il est plus important de s’en servir pour mieux connaître la nature des fonds et ses reliefs où il y a beaucoup plus à apprendre.
Le choix d’un sondeur n’est pas toujours une chose facile tant il existe de modèles différents et à des prix variables.
Sur le marché on peut trouver des tailles d’écran de 4 pouces à 15 pouces, le prix variant de 99 E à 4 000 E et plus. Votre choix doit être guidé par plusieurs critères : votre lieu de pêche (côtier ou hauturier), votre type de bateau (open ou cabine), pour les open étanches aux embruns, taille du tableau de bord, grand ou petit écran (pour le confort ou la lisibilité), monochrome ou couleur (privilégiez le « plein soleil »), encastrable ou démontable, veillez à ce que le menu soit en français, et bien sûr faire en fonction de votre budget
Le principe même du sondeur :
C’est un appareil électronique qui fonctionne sur 12 Volts relié à une sonde qui doit se trouver sous la ligne de flottaison. Elle envoie des impulsions sonores de grande précision émises dans l’eau et renvoyées par des objets immergés : fond, poissons, épaves, bulles d’air, etc. Ces signaux sont aussi appelés échos. Ces signaux sont envoyés à une cadence de 40 impulsions à la seconde et permettent d’obtenir l’image de ce qui se passe sous le bateau en temps réel.
Sur les écrans monochromes, les signaux les plus forts s’affichent à l’écran en noir, les plus faibles s’affichent en gris clair, mais selon les types de sondeurs il existe différents niveaux de gris (de 4 à 16) selon les modèles et les gammes. Plus le nombre de gris disponibles dans le sondeur est élevé, plus l’image de l’environnement des fonds marins sera détaillée.
La ligne grise permet de déterminer la nature du fond : roche, sable ou vase. Un fond dur est représenté sous la forme d’un trait fin et sombre, un fond moyen ou mou par un trait plus large et plus clair. La ligne blanche sert d’ajustement pour représenter plus clairement les échos les plus faibles de la structure du fond.
Sur les écrans couleurs, les signaux les plus forts s’affichent en rouge. En s’affaiblissant, ils se teintent des différentes couleurs du spectre de la lumière (rouge, orange, jaune, vert, bleu).Plus le nombre de couleurs disponibles est élevé, plus l’image de l’environnement des fonds marins sera détaillée. Le nombre de couleurs différentes va selon les modèles de 256 à 800. Là encore plus le nombre de couleurs sera élevé et plus l’image de l’environnement sera détaillée.
Sur un écran couleur on arrive mieux à percevoir les différentes natures du fond. Le sable est représenté par la couleur jaune, la roche ou corps dur (épave par exemple) par le rouge, un fond vaseux par le vert.
La qualité de définition de l’image passe aussi par le nombre de pixels que possède l’écran de votre sondeur. Plus le nombre de pixels est élevé et meilleure est la définition. La résolution 640 X 320 est déjà donne déjà une très bonne qualité d’image.
Les faisceaux.
Dans la gamme Humminbird il existe une large gamme de sondeurs équipés de différents faisceaux. Les deux faisceaux les plus connus sont : le simple faisceau (20°) et le double faisceau (60°) mais il existe aussi le triple faisceau (20° et deux fois 35°), le quadri faisceau (20°, 60°, deux fois 35° étendu sur 90°), le 6 faisceaux ou vue en 3D (6 fois 46°), le Side Imaging (20°, 60° et deux faisceaux latéraux de 86°).
Il y a deux unités de mesure pour les faisceaux : les degrés qui correspondent au champ de détection balayé et les kilohertz (Khz) qui indiquent la fréquence.
Les correspondances entre les faisceaux et le Khz sont les suivantes :
La plupart des sondeurs proposés dans le commerce ont une puissance qui va de 800 à 4000 watts pour les utiliser dans des eaux inférieures à 200 mètres de profondeur. Il existe cependant des appareils plus puissants (1 kilo watt) pour pouvoir prospecter les zones plus profondes (jusqu’à 800 mètres).
Profondeur | Faisceau 20° Mono faisceau |
Faisceau 60° Bi faisceau |
Faisceau 90° (2 x 35) Quadri faisceau |
1 m | 0.40 m de diamètre | 1 m de diamètre | 2 m de diamètre |
2 m | 0.90 m | 2 m | 4 m |
3 m | 1.30 m | 3 m | 6 m |
4 m | 1.70 m | 4 m | 8 m |
5 m | 2.10 m | 5 m | 10 m |
7.50 m | 3.20 m | 7.50 m | 15 m |
10 m | 4.30 m | 10 m | 20 m |
20 m | 8.50 m | 20 m | 40 m |
30 m | 12.80 m | 30 m | 60 m |
40 m | 17.00 m | 40 m | 80 m |
50 m | 21.30 m | 50 m | 100 m |
60 m | 25.50 m | 60 m | 120 m |
70 m | 29.80 m | 70 m | 140 m |
80 m | 34.00 m | 80 m | 160 m |
90 m | 38.30 m | 90 m | 180 m |
100 m | 42.50 m | 100 m | 200 m |
200 m | 85.00 m |
Sur ce tableau on se rend bien compte de l’importance des faisceaux d’une sonde. Pour les pêcheurs qui utilisent un sondeur en eau peu profonde (40 m environ), le choix doit se porter sur un appareil équipé d’une sonde minimum bi faisceau voir quadri faisceau. Celles-ci permettent d’avoir un champ de balayage plus important. L’utilisation d’une sonde quadri faisceau sera également très efficace dans de plus grandes profondeurs : les faisceaux centraux prendront le relais automatiquement (sur la gamme Humminbird). Pour les pêcheurs qui désirent pêcher dans des profondeurs au-delà de 200 m, le choix doit se porter impérativement sur des appareils où la sonde a une puissance d’un kilo watt.<
Les différentes sondes
Par contre rien n’empêche d’installer une sonde traversante sur un bateau hors bord.
Elles vous donneront toutes le même résultat à condition qu’elles soient bien installées.
Quelques petits conseils d’installation : pour l’alimentation 12 volts il est préférable de tirer un câble indépendant de la batterie à votre appareil en prenant soin de fixer un porte fusible avec fusible sur le +. Évitez tout raccordement avec toute autre arrivée de courant et tout particulièrement avec le contact (au démarrage du moteur l’énergie utilisée peut couper votre appareil).
Pour la sonde, une précaution s’impose : ne pas passer le câble de sonde le long du faisceau électrique principal (moteur vers tableau de bord) mais au contraire s’en éloigner le plus possible. Vous éviterez ainsi toutes interférences nuisibles au bon fonctionnement de votre appareil. La pose de la sonde : si votre choix va vers une sonde traversante il est recommandé de la faire installer par un professionnel car le perçage intégral de la coque ne doit pas être fait au hasard. Pour les sondes tableau arrière : si vous êtes bricoleur et minutieux vous pouvez l’installer vous-même. Avec la notice de votre sondeur vous trouverez un gabarit pour la pose. La sonde doit être posée avec précision si vous voulez obtenir de bons résultats. Trop basse, en navigation elle créera une gerbe d’eau et décrochera sans arrêt. Trop haute, elle vous donnera de mauvaises indications et décrochera en navigation également. Quant à l’écran, avant de le fixer définitivement, présentez-le sur son socle à l’endroit voulu et surtout n’oubliez pas qu’ils sont presque tous pivotants et inclinables.